

Souvent cantonnées à des spots lisses et soporifiques, les compagnies d’assurance surprennent lorsqu’elles osent sortir des sentiers battus. Certaines campagnes transforment ce sujet sérieux en terrain d’expérimentation créatif : insultes détournées, pubs sabotées, œuvres d’art ou caméras cachées…
Preuve qu’avec un peu d’audace, même l’assurance peut devenir spectaculaire.
Direct Assurance - « Les Services Magnifiques »
Direct Assurance a transformé ses services en véritables chefs-d’œuvre. Trois mille tableaux peints à la main, inspirés des grands courants artistiques, pour représenter un relogement après inondation ou une voiture de remplacement. Le tout dévoilé lors d’un vrai vernissage à la Galerie des Couleurs à Paris.
Une campagne qui détourne les codes publicitaires pour affirmer une promesse forte : l’assurance peut aussi être un art.

AXA - « Three Words »
Avec sa campagne «Three Words», AXA franchit une ligne symbolique et essentielle : ajouter trois mots à ses contrats d’assurance habitation : « et violences conjugales ». Derrière ce geste minimal se cache un engagement immense : offrir aux victimes un relogement d’urgence, une aide juridique et psychologique, et surtout une reconnaissance officielle de leur situation. Ici, pas de grand effet publicitaire. Juste un choix fort, qui replace l’assurance dans son rôle premier : protéger. Une campagne qui transforme un produit financier en acte de responsabilité sociale.

Les Furets - La pire technique de drague : parler d’assurances
Un resto, un tête-à-tête et des questions qui tuent l’ambiance. Les Furets détournent la drague en caméra cachée pour prouver à quel point parler d’assurance peut être plombant. Le malaise est total, mais c’est précisément ce qui fait rire : en jouant sur l’absurde et l’inconfort, la marque casse l’image poussiéreuse du secteur et signe une campagne aussi décalée que mémorable.
Hiscox - la lettre tachée de vin
Comment parler d’assurance sans endormir le lecteur ? Hiscox a trouvé : envoyer une lettre volontairement tachée de Bordeaux. À l’ouverture, surprise : le papier est imbibé, le texte effacé par endroit, comme un objet abîmé par un banal accident domestique. Le message ? « Un seul verre renversé peut coûter bien plus cher que vous ne l’imaginez. ». Hiscox mise sur le concret : un support physique qui fait vivre le risque plutôt que de le décrire.

FBTO – des lunettes pour éviter le regard des gorilles
Tout part d’un fait divers improbable : en 2007 un gorille de 180 kilos attaque une visiteuse d’un zoo parce qu’elle l’a regardé droit dans les yeux. Plutôt que de sortir un discours anxiogène, l’assureur FBTO a imaginé des lunettes en carton imprimées avec des yeux de travers, pour observer l’animal sans le provoquer.
L’objet est ridicule, l’idée géniale : c’est absurde, drôle, et impossible à oublier.

Leocare – #PasDePubMerci
Plutôt que des belles promesses, Leocare balance des insultes en 4x3. “Apprends à conduire, abruti !” devient une alerte : l’énervement au volant peut vite coûter cher. En recyclant la vulgarité du quotidien, la marque signe une campagne cash et impertinente qui bouscule les discours parfois très sages de l’assurance.
