Crise du recrutement : 5 bonnes pratiques pour attirer et fidéliser les collaborateurs
C’est un sujet majeur depuis la fin des confinements : toutes les organisations, privées comme publiques, se heurtent à des difficultés de recrutement. Une entreprise sur 4 a ainsi dû renoncer à embaucher un cadre en 2022 faute de candidat. Durant notre dernier talk « Crise du recrutement : la marque employeur à la rescousse ! », plusieurs experts du marché de l’emploi ont partagé des bonnes pratiques inspirantes. En voici les principales.
1. Considérer sa marque employeur comme une politique commerciale
Avant je vivais pour travailler, maintenant je travaille pour vivre : l’équilibre des forces évolue, les cartes redistribuées. C’est le constat sans équivoque dressé par Matthieu de la Thébeaudière, directeur opérationnel Randstad Search. Aujourd’hui, un contrat dans une entreprise peut avoir une durée indéterminée, mais plus indéfinie. Les candidats attendent un équilibre vie professionnelle/vie personnelle, une ambiance de travail positive, réfléchissent à la semaine de 4 jours… Bref, ils veulent tout, tout de suite.
Pour cet observateur, il faut donc penser sa marque employeur comme une politique commerciale et répondre à quelques questions clés pour la structurer : quels sont les talents que je veux attirer ? Comment je vais les séduire ? Via quels dispositifs de communication ? Quelle expérience je leur propose (formation, autonomie…) ?
2. Impulser des méthodologies de design d’expériences collaborateurs
À l’ère des années post covid, les entreprises ont saisi l’urgence d’intégrer les attentes de leurs collaborateurs, comme s’il s’agissait de leurs propres clients. Plusieurs étapes jalonnent ce travail : l’observation des populations cibles (phase d’immersion) pour comprendre leurs spécificités, leurs contextes, leurs systèmes de valeurs. Puis vient le moment de co-construire les fondamentaux de sa marque employeur à travers des ateliers de vision stratégique pour fixer le cap et donner du sens.
Enfin, il s’agit de fidéliser les talents grâce à la construction de parcours collaborateurs personnalisés. Dernière étape : se rendre désirable sur un marché parfois pénurique, à travers la réalisation de campagnes de recrutement personnalisées et engageantes.
3. Manier la transparence dès l’offre de recrutement
Longtemps opaque, Le marché de l’emploi a profondément changé. Désormais, en trois clics le CV est déposé, l’historique, les valeurs, les actualités de l’entreprise passées au détecteur. Il s’agit donc de manier la transparence dès l’offre de recrutement en précisant le salaire, le parcours de formation, la flexibilité… Et aller plus vite sur le processus de recrutement, un irritant souvent souligné par les cadres. En effet, « pour 71% d’entre eux, le processus est trop long », indique Matthieu de la Thébeaudière (Randstad Search).
4. Mesurer en temps réel la satisfaction des salariés
Pour fidéliser, les entreprises qui enregistrent un faible turn over mettent en place une logique de mesure en temps réel de la satisfaction des salariés. Nicolas Tourneur, Chief of staff chez Steeple conseille ainsi de travailler deux axes : une mesure quasi quotidienne (pop-up sur l’humeur du jour, bien-être au travail…) et des enquêtes trimestrielles sur un échantillon plus large. « La marque employeur a longtemps été un concept, une tendance. Jusqu’à l'arrivée de la data. Aujourd’hui, c’est notre capacité à montrer les impacts concrets de sa stratégie marque employeur qui fait la différence », insiste Nicolas Tourneur.
5. Animer des espaces éditoriaux pour les « anciens »
Autre tendance à ne pas manquer : les talents qui reviennent à leur premier emploi. L’enjeu d'offboarding devient central. Ambassadeurs naturels, ils réapparaissent en freelance, futurs clients, fournisseurs. « Aujourd’hui, certaines entreprises réalisent un entretien de départ dans une posture d’amélioration continue », illustre Matthieu de la Thébeaudière (Randstad Search). Il recommande d’aller jusqu’à l’animation d’une communauté d’anciens pour entretenir le lien, rester connecté au marché, aux tendances.
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