Les influenceurs virtuels ne sont plus une option

Par Joris Tomas, Social media manager (Ultramedia)

En permettant aux publics d'interagir les uns avec les autres dans des mondes virtuels immersifs et tridimensionnels, le métavers offre une alternative à l'interaction sociale de notre vie réelle. Bien que le phénomène soit encore récent et en pleine évolution, nous ne pouvons ignorer ses potentielles incidences sur notre vie quotidienne, sur notre rapport aux marques, et sur nos modes de consommation de l’information.

La popularité croissante des influenceurs virtuels en est un parfait exemple. Ces avatars créés de toutes pièces possèdent chacun une histoire et partagent avec leur communauté leurs goûts, leurs passions et leur vision grâce à un storytelling de qualité. Ils offrent ainsi aux entreprises la possibilité de mettre en avant leurs produits et technologies sur les différents réseaux sociaux, mais aussi de faire passer des messages bien ciblés à leurs consommateurs.

Une idée pas si folle
Bien qu'il existe des différences évidentes entre les influenceurs réels et virtuels, les publics vivent et interagissent avec eux de la même manière. Aussi, l’écrasante majorité des personnes qui communiquent sur les réseaux sociaux avec Emmanuel Macron, Geoffroy Roux de Bézieux ou Lady Gaga ne les ont jamais rencontrés dans la vie réelle : leurs interactions avec ces “créateurs de contenus” sont entièrement digitalisées.

Longue vie au storytelling
Il n'est alors pas étonnant que les marques tentent l’aventure des influenceurs virtuels pour engager leurs communautés et leurs clients. Grâce à l'imagerie générée par ordinateur, elles peuvent créer des avatars aux traits réalistes qui s’adonnent aux mêmes activités quotidiennes et dignes d'Instagram que les influenceurs humains, touchant ainsi des publics similaires.

La collaboration avec des influenceurs virtuels permet également aux marques de garder un contrôle total sur le message et le processus créatif, de la conception à l'exécution. Les spécialistes du marketing ont la possibilité d'innover d'une manière jusqu’ici jamais vue. Par exemple, Kai, célébrité numérique et créateur de Roblox, a pu se produire simultanément dans sept salles de concert virtuelles différentes, un exploit impossible pour un influenceur humain.

En plus de s'associer à des influenceurs virtuels, les entreprises peuvent créer le parfait ambassadeur de leur marque. Elles n'ont pas à s'inquiéter de le voir travestir les sacros saints éléments de langage, vieillir ou partir à la concurrence. Des exemples comme le colonel de KFC et la Barbie de Mattel mettent bien en exergue le potentiel d'un porte-parole de marque virtuel.

Aux confins de notre humanité : peut-on créer la perfection ? 
Le marketing d'influence est indéniablement puissant. Les preuves de l'efficacité des influenceurs virtuels étant nombreuses, de plus en plus de marques adopteront leurs propres avatars et franchiront les étapes nécessaires à la création d'une communauté plus large et plus riche, poussées par les progrès de l'IA : celle-ci leur permettra de créer un influenceur virtuel si réaliste et socialement intelligent qu’il brouillera à coup sûr les limites entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas dans le métavers.

 

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