
Et si, en 2025, les marques devenaient (enfin) des médias ?

Par Camille Nagyos, Directeur associé (Ultramedia)
4,6 milliards de contenus publiés chaque jour. En 2025, l’IA générative continuera de surcharger l’offre de contenus. À chaque marque d’adopter la bonne stratégie éditoriale en se dotant des bons canaux d’information et en travaillant son leadership d’opinion. Seuls moyens d’établir une relation privilégiée et durable avec ses audiences.
Dans ce contexte, une stratégie basée sur l’émergence d’une marque média s’impose à toute entreprise souhaitant être perçue comme une source d’information fiable et une voix d’autorité pour sa communauté. La valeur des contenus produits, leur cohérence dans le temps ne devront pas être négligées. Pour cela, la marque devra définir sa promesse éditoriale et identifier les territoires d’expression qui viendront l’incarner. Elle pourra ainsi travailler son autorité morale à travers trois principaux piliers : la crédibilité, la confiance et les interactions avec ses audiences.
Se comporter en média
Pour être crédible, la marque devra se comporter en média, c’est-à-dire délivrer de l’information au-delà de ses produits et services. Chaque contenu produit sera sourcé et apportera de la valeur à son audience. Il démontrera la compétence de l’entreprise – son expertise et ses connaissances du sujet – mais également son intégrité à travers l’incarnation de ses valeurs. Si l’audience la perçoit comme crédible, elle sera plus disposée à accepter et à s’engager.
Moins mais mieux
La confiance des audiences envers la marque se construit avec le temps. Encore faut-il apporter de la cohérence sur l’ensemble de son dispositif éditorial. La mise en place de comité éditoriaux permettra de garantir la continuité et la récurrence des contenus sur ses différents médias. Il s’agira alors de travailler en profondeur ses sujets en choisissant le bon angle et le format adapté à chaque canal. Dans un souci de produire moins, mais mieux, les contenus existants pourront être réutilisés sous différents formats.
D’autant que les algorithmes adorent la cohérence. Plus les contenus se concentreront sur une niche, plus les plateformes comprendront à qui les recommander. Cela ne signifie pas de se limiter à un seul sujet, mais de bien structurer les thématiques.
Connexions profondes
Avec l’évolution des algorithmes, les interactions et l’engagement se déplacent vers des communautés plus affinitaires. Les influenceurs de petite taille, mais rassemblant des communautés très engagées, permettent là aussi de privilégier la qualité à la quantité tout en travaillant le capital confiance : selon Nielsen, 92 % des acheteurs font confiance à une recommandation faite par un influenceur.
En outre, les nano et micro-influenceurs, capables de créer des connexions profondes et authentiques, permettront d’atteindre ces fameuses niches et générer des recommandations fiables via le bouche-à-oreille.