LE CAS D’ÉCOLE 🔍 : Pour parler cyber, Somfy surfe sur les codes de Netflix
Par Maeva Melano-Costamagna, Directrice éditoriale (Ultramedia)
Pour communiquer en interne sur les bonnes pratiques en matière de cybersécurité, le leader de la domotique a mené une campagne de sensibilisation particulièrement originale. Au placard les kits de com’ et autres supports pédagogiques, bienvenu au docu-fiction à travers une série de podcasts immersifs.
POURQUOI EST-CE INTÉRESSANT ?
1. Parce que la narration techno-thriller dépoussière l’univers cyber
Interpeller et engager les collaborateurs à l’international sur la thématique complexe de la cybersécurité. C’est l’ambition de Somfy à travers la série « Ne faites pas entrer le hacker ». Ce sujet plutôt rébarbatif et repoussoir pour de nombreux collaborateurs, prend une nouvelle dimension grâce à un concept éditorial bien ficelé. « Nous avons créé un concept de campagne presque disruptif, se réjouit Christine Nast, Group Communication VP chez Somfy. Les histoires plongent le lecteur dans un univers où il prend conscience des risques ».
En effet, nous découvrons l’histoire de Jack Stones, un redoutable hacker. Dans ce docu-fiction inspiré des codes culturels du thriller, l’anti héro raconte ses plus grands coups à un journaliste, depuis sa prison. Les accroches fusent : « Si c’est gratuit, c’est vous le produit », « la plus grande qualité d’un hacker, c’est de comprendre les gens ». Nous ne voulons pas en perdre une miette.
2. Parce que le podcast réussit son pari immersif
Le choix du podcast, qui redonne toutes ses lettres de noblesses à l’oralité, se prête bien aux enjeux de communication interne. En effet, 63% des salariés écoutent les contenus audio proposés par leur entreprise. 77% précisent que cela améliore l’impact de la communication interne. (Source : l’Observatoire de l’oralité, 2020).
3. Parce que le dispositif a généré deux fois plus d’engagement
Et ça marche. Le dispositif a généré deux fois plus d’engagement que les campagnes internes habituelles de Somfy au niveau international. Plus de 20 000 impressions des messages sur les réseaux sociaux internes et l’intranet ont été enregistrés en un mois. Autre signal positif : la vigilance a augmenté et les premières alertes remontent déjà vers la direction des systèmes d’information via un canal interne dédié.